A l’occasion de l’exposition BitterSweet consacrée à l’artiste en février dernier à Paris, tous les magazines culturels nous ont inondés d’images du talentueux Noma Bar,l’occasion pour moi de vous en parler.
Graphiste et typographe d’origine israélienne Noma Bar vit et travaille à Londres depuis 2001. Il aborde des sujets de société comme la guerre, la politique ou la religion au travers d’illustrations minimalistes. C’est pendant la première guerre du Golf qu’il commence à créer. Il travaille pour de prestigieux journaux comme The New York Times, The Observer et également pour des magazines comme Wallpaper, Esquire. En France, on peut voir ses travaux tous les mois dans le magazine GQ.
Noma Bar fait partie des artistes qui jouent brillamment sur l’espace positif et négatif avec des aplats de couleurs et des lignes simples créant ainsi différents niveaux de lectures. Quel est le fond ? Quelle est la forme ? On peut parler de trompe l’œil dont l’origine remonte au Gestalt, qui signifie « psychologie de la forme ».En quelques mots, voici le principe : dans l'acte de perception, notre œil voit en premier une forme globale qui est en fait le résultat final d’un ensemble d’éléments distincts mais si notre regard se focalise sur un élément en détail il pourra voir tout autre chose, ainsi le tout est différent de la somme de ses parties.
De nombreux illustrateurs exploitent ce principe permettant de renforcer l’intérêt visuel. J’avais moi-même travaillé sur ce principe en école d’art, mélanger le fond et la forme pour obtenir un résultat optique surprenant. Certains logos tirent profit de ces jeux de contrastes, faîtes y attention désormais, vous aurez de belles surprises !